Et voilà, c’est fini, River Clyde clôt la série de Simone Buccholz consacrée à Chastity Riley.
Si vous n’avez pas lu le roman précédent de la série, sachez qu’Hôtel Carthagène se termine très mal pour la bande de Chastity. Alors ils sont tous plus ou moins en congé, en rémission. C’est alors que Chastity reçoit une lettre lui indiquant qu’elle hérite d’une maison du côté de Glasgow. Une tante décédée qui lui lègue cette part de son héritage qu’elle ne connait absolument pas.
Parce qu’elle ne sera pas plus malheureuse là-bas qu’à Hambourg elle prend l’avion, laissant toute la bande doublement orpheline. A Hambourg des salauds brûlent des immeubles, pour pouvoir construire, peut-être un moyen de se remettre au boulot pour ceux qui sont restés ?
Si vous cherchez un polar passez votre chemin. Même s’il y a quelques infractions à la loi dans River Clyde pas d’enquête. La conclusion de la série est la déambulation mélancolique de personnages qui tentent très difficilement de faire le deuil de leur ami perdu. Les uns se perdent dans les bars de Hambourg, Chastity pratique les pubs de Glasgow, les paysages écossais et les souvenirs d’une famille qu’elle n’a pas connu.
C’est poétique et doux amer. Donc soit comme moi vous choisissez de les accompagner, sans vous soucier de croiser un fantôme ou d’apprécier l’ambiance d’un pub, soit vous restez extérieur et vous vous ennuierez sans doute.
De mon point de vue, une conclusion belle, émouvante et originale.
Jean-Marc Laherrère