Ouest-France

Il a quelque chose du bon copain. Du jeune sympa, bien sous tous rapports. Ou presque. Mise en scène par le Nantais Léo Bossavit et programmée au TNT jusqu'à samedi, la pièce Jack, théorie des ensembles est l'histoire simple d'un adolescent que l'on voit vieillir (Aurélien Mallard). Les premiers émois amoureux, les doutes professionnels, la quête de l'âme soeur ; Jack en soirée arrosée, Jack et son meilleur ami, Jack et ses premiers cheveux blancs. Autour de questionnements de jeune adulte, le personnage évolue, alternativement confronté ou en harmonie avec sa conscience, son double, icic symbolisé par une ombre chinoise (Armel Façon). La mise en scène met en relief le décalage entre ce que l'on dit et ce que l'on fait. Jack impose des temps morts, un peu comme dans ces séries télévisées où les personnages s'immobilisent pendant que le héros commente la situation. A la manière d'un Klapisch dans Les Poupées russes, Léo Bossavit s'invite dans les tiraillements existentiels d'une jeunesse simple et apparemment sans problème. Et le fait avec fraîcheur et précision. 

Ouest-France, 28 février 2008 

Publié le 6 mai 2008