"Les femmes représentent 50% de la population. Elles devraient écrire 50% des romans policiers."

Interview
14 novembre 2022

Auteure allemande, elle va découvrir Noir sur la ville

Le festival ouvrira ses portes samedi et dimanche. Ce sera l’occasion de découvrir des auteurs venus
des quatre coins de France mais aussi de l’étranger. Comme Simone Buchholz, écrivaine allemande.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
J’ai 50 ans, je suis mère d’un fils de 14 ans, j’habite avec ma famille à Hambourg.

Quelles études avez-vous faites ?
J’ai étudié la philosophie et la littérature. J’ai suivi une formation de journaliste. J’ai aussi longtemps travaillé comme serveuse.

Combien de temps avez-vous été journaliste ?
J’ai exercé ce métier durant quinze ans.

Vous êtes passée de l’écriture de quelques lignes à des centaines de pages, cela a-t-il été compliqué d’écrire votre premier roman noir ?
J’avoue que non. Les histoires se racontent toujours de la même manière. Il faut une idée unique et solide, un bon début et une fin ouverte. La seule chose difficile a été de tenir sur la longueur. Pour mon premier livre, ça a été le cas. Mais pas sur les suivants.

Quel a été le déclencheur pour entrer dans le monde du roman noir ?
Écrire court m’a ennuyé à un certain moment. Je voulais écrire des romans. Le roman policier est un cadre sécurisant pour commencer à écrire. Il offre des garde-fous.

Quels sont les thèmes qui vous inspirent ?
Les structures, la violence, la mort, les histoires d’amour tristes. En principe, c’est tout ce qui touche à l’existentialisme.

Vos romans se passent dans la ville. C’est le côté urbain qui vous plaît ?
Les histoires qui se déroulent dans les villes ne sont en fait que des théâtres intimes avec de très nombreux protagonistes, et c’est ce que j’aime. La ville, en elle-même, est un protagoniste de mon roman.

Comme le titre de votre livre Béton rouge, que vous allez présenter à Lamballe ? Pouvez-vous en parler ?
Ce livre, mais aussi celui qui le précède, Nuit Bleue. Avec ces deux romans, les lecteurs découvrent
Hambourg, la ville port, les enquêtes de Chastity Riley mais aussi son groupe d’amis.

L’univers du polar et du roman noir s’ouvre de plus en plus à la plume des femmes ? Vous
vous dites quoi : qu’il était temps ?
Les femmes représentent 50 % de la population. Elles devraient aussi (pouvoir) écrire 50 % des romans policiers.

Est-ce facile de trouver sa place dans le monde du roman noir ou du polar ?
Oui, cela m’a semblé plutôt facile. Trouver sa place dans le monde me semble plus difficile.

Le festival Noir sur la ville aime recevoir des auteurs et autrices étrangers. Connaissiez-vous
ce festival ?
Je ne le connaissais pas, mais je suis très contente d’être invitée. Je crois que les organisateurs ont aimé Béton Rouge. Ensuite ? Cela se passe par l’intermédiaire de l’éditeur !


Recueilli par Sonia TREMBLAIS - Pour Ouest-France