Interview de Camille Leboulanger | Les Chroniques du Chroniqueur

Interview
21 mai 2021

Marc : Peux-tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas ?

Camille Leboulanger : Je m’appelle donc Camille Leboulanger et je suis écrivain, officiellement depuis une dizaine d’années maintenant. Je vis en Bretagne où j’enseigne dans le secondaire. À part ça, je fais un peu de musique, plutôt orienté rock et heavy metal.


Marc : As-tu toujours voulu devenir écrivain ? Qu’est-ce qui t’a amené à l’écriture, et aux genres de l’imaginaire plus particulièrement ?

Camille Leboulanger : Il faut définir « écrivain ». Pour autant que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit depuis que je sais lire et écrire. Par contre, je n’ai pas toujours voulu publier, ce qui est arrivé un peu « par hasard », comme un défi. Quand j’ai commencé à travailler sur ce qui allait de venir Enfin la nuit, j’avais écrit plusieurs nouvelles et je me suis lancé à écrire « quelque chose de long ». Ce texte, je l’ai proposé à deux éditeurs : Minuit et l’Atalante. C’était il y a longtemps, dans un temps où on pouvait encore déposer un gros tas de feuilles reliées dans un bureau. Quelques semaines plus tard, l’Atalante m’a rappelé.

Je n’ai pas un rapport particulièrement fort aux genres dits « de l’imaginaire » ni aux genres tout court d’ailleurs. Ado, je lisais beaucoup de SF, un peu de fantasy. Mon champ s’est largement ouvert depuis. En cela, je dois des excuses à ma professeur de français de 3e qui m’admonestait : « Camille, ce n’est pas parce que c’est vieux que ce n’est pas intéressant ». J’aurais dû l’écouter.

En vérité, ma position dans ces genres est un peu difficile à tenir : il me semble y appartenir un peu par défaut, et aussi parce que les éditeurs avec lesquels je travaille sont fléchés « Imaginaire ». Je me sens très éloigné des débats et enjeux qui agitent cet espace littéraire. Je ne pose pas la question de l’appartenance à un genre ou à un autre. En vérité, si je devais mettre un mot sur ma posture, je dirais que je suis plus un « réaliste » qu’autre chose, en admettant qu’on puisse être réaliste d’espaces fictifs.

 

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