Depuis plusieurs années, Olivier Paquet nous propose des textes de Science-Fiction, naviguant sur plusieurs registres dont le space-opera mais il a aussi signé deux romans autour des Intelligences Artificielles : après Les Machines Fantômes dont nous vous avions parlé il y a un peu plus de deux ans, nous pouvons découvrir Composite, les deux romans étant chez l’Atalante.
Parmi les questions qui sont posées, nous retrouvons bien sûr le rapport de l’humanité aux I.A. mais aussi l’impact de celles-ci sur notre quotidien. Mais Olivier en parlera mieux que moi.
Bonjour Olivier, avant de parler de ton nouveau roman Composite paru aux éditions de l’Atalante. Tu es maintenant bien connu dans le milieu mais pour ceux qui ne t’auraient pas croisé, peux-tu te présenter ?
Toujours un peu compliqué de se présenter. Disons que cela fait maintenant plus de vingt ans que j’écris et que je suis publié, j’ai commencé par des nouvelles parues dans Galaxies (ancienne série), je me suis glissé parmi tout un ensemble de nouveaux auteurs qui sont apparus à la fin des années 90 début 2000 : Calvo, Colin, Dufour, Mauméjean. Et j’ai survécu. Ce qui est déjà un exploit. L’autre caractéristique, c’est que j’écris essentiellement de la science-fiction, pas autre chose, même si je peux frôler parfois des approches plus contemporaines. En science-fiction, j’ai exploré pas mal de pistes, aussi bien les livres-univers comme dans Structura Maxima, que le space-op avec la trilogie du Melkine. Il n’y a que les uchronies et le voyage dans le temps que je n’ai pas abordés. Cela donne une science-fiction très variée, mais si on devait caractériser mon écriture, je dirais qu’elle est très européenne. Ses références culturelles puisent vraiment dans cet héritage et sa confrontation avec le futur.
Depuis 2011 et Les Loups de Prague, tu es édité chez L’Atalante : pourquoi le choix de la maison d’édition nantaise ?
Comme je le disais dans ma présentation, j’ai survécu alors que ce n’était pas évident. Mon premier roman est sorti chez Flammarion, dans la collection dirigée par Jacques Chambon, mais suite à son décès, les directeurs de collection suivants ont fait traîner, ce qui m’a plus ou moins fait disparaître de la circulation. Il a fallu presque que Xavier Mauméjean me pousse pour que je me décide à envoyer le manuscrit des Loups de Prague à l’Atalante. Quinze jours après, c’était fait. J’avais aussi le manuscrit du Melkine en suspens, ce qui fait que j’ai poursuivi et l’Atalante m’a encouragé.
Aucune maison d’édition n’est parfaite, mais l’Atalante m’apporte l’essentiel de ce que j’attends d’un éditeur. Un accompagnement, un travail du texte, avec surtout le sentiment qu’on comprend ce que je veux faire, ma manière d’aborder l’écriture, le dialogue que je souhaite entretenir avec le lecteur. Ce n’est pas évident, lorsqu’on joue sur les suggestions, sur l’implicite, d’avoir quelqu’un qui est capable de discuter de l’équilibre à trouver. Ceci explique pourquoi j’ai vraiment besoin d’un éditeur, pas vraiment pour des questions de style, mais surtout pour trouver le chemin de crête entre le trop évident et le trop subtil. Autrement dit, pour discuter de la place, de l’autonomie que je vais laisser au lecteur. C’est sans doute ce qui me passionne le plus dans le travail éditorial.
> Lire la suite <