Humanité divisée : une métaphore politique ?

22 janvier 2015

Vous savez peut-être à quel point John Scalzi est politiquement engagé aux États-Unis, ce qu’il fait savoir sur son blog fort fréquenté. John Scalzi a en particulier écrit sur le quotidien de la pauvreté et de ses conséquences les plus concrètes dans ce post.
 Mais quel rapport avec ses romans ?
Eh bien, revenons quelque peu sur la série Super-Star : dans Le Vieil Homme et la Guerre nous faisons connaissance de l’Union coloniale, une superpuissance militaire brutale qui ne recule devant aucun coup de force pour conquérir et coloniser de nouveaux mondes.
Sa force : les multitudes de vieillards qui, au lieu de mourir sur Terre, viennent prendre possession d’un nouveau corps tout vert pour s'éteindre dans les Etoiles d’une mort affreuse…

Au nom de l’Humanité, certes, mais sans son consentement, car la Terre a été délibérément maintenue dans l’ignorance, voire même encouragée dans celle-ci. 
Cela ne vous rappelle-t-il pas une certaine Amérique des années Bush, l’ère de l’intervention armée tout azimut avec l’arrogance que procure la toute-puissance des armes ?
 Pour paraphraser un dicton célèbre sur les marteaux, pour celui qui ne possède qu’une arme, tout ressemble à une cible. Et une nouvelle fois le monde ne s’est pas comporté comme il aurait dû, pourtant notre modèle de démocratie, de tolérance et de justice ne peut qu’inspirer l’envie. Il est peut-être dommage que les soldats chargés de l’apporter n’aient pas eu plus d’échantillons de démonstration sur eux… pour paraphraser Coluche.
N’est-ce pas également ce qui est arrivé à l’Union coloniale ?
Mais grâce à l’action d’un courageux lanceur d’alerte (encore un), John Perry, qui vint avertir la Terre des horreurs commises en son nom, le robinet à soldats s’est fermé. L’espèce humaine a-t-ell une nouvelle chance de s’entretenir pacifiquement avec ses voisins ?
Mais il est peut-être déjà trop tard, l’Union coloniale s’étant mise à dos tellement d’espèces !
 Et certaines d’entre elles ne sont pas du genre… à pardonner. Après le ministère de la Guerre, l’Union coloniale n’a plus guère droit qu’au ministère de la… Parole. Ça ne va pas être facile.

Faites donc connaissance avec le temps de l’impuissance, aux diplomates incompétents ou pas formés, en bref avec l’équipe B. Celle qui remplace une des rares équipes compétentes qui vient de tomber dans une embuscade.
On attend l’équipe B, mais s’attend-t-on à son succès ? Même leurs supérieurs n’y croient pas !
Y croirez-vous ?
Moi j’y crois.

Alain Kattnig

 

PS. Toute ressemblance avec toute autre superpuissance diplomatiquement empêtrée ne peut bien entendu être que fortuite.