Et bien l'individu en question, non content d'avoir atteint reconnaissance et listes de best-sellers outre-Atlantique dans ce domaine, prend le risque d'attaquer le domaine archi-saturé qu'est aujourd'hui la fantasy.
Pure folie si vous voulez mon avis, tellement ce territoire là est à la fois labouré et déjà habité de nombreux chefs-d’œuvre.
Si j'osais, je lui ferais quelques recommandations, d'ailleurs je vous invite également à le faire dans les commentaires, voire directement auprès de vos auteurs préférés, pourquoi pas ?
Je ne sais pas vous mais personnellement je mélange un peu tout à force de me farcir à chaque nouvelle série un tout nouvel univers... mais est-ce toujours absolument nécessaire ? Car quand les univers se ressemblent, à quoi bon ? À ce compte-là autant faire comme
Guy Gavriel Kay et reprendre l'histoire réelle sans le poids de la véracité historique. Ou alors sortir du paradigme médiéval-magique-dongeon&dragon. Un tel processus est déjà un peu à l'œuvre, par exemple dans la
flintlock fantasy où est introduit l’usage des armes à feu. Notez tout de même la modestie de l'innovation...
Et puis tant qu'à faire pourquoi ne pas revenir aux racines de la
fantasy... qui est un genre issu et publié historiquement en tant que
science-fiction, souvenez-vous-en !
Tenez, prenez un des chefs-d’œuvre de Zelazny,
Seigneur de Lumière, ne s'agit-il pas apparemment d’une
fantasy ?
Des dieux, un univers médievalisant et de la magie : la signature de la fantasy. Mais comment y mettre l'intensité qu'y a mis Zelazny sans l'inscrire dans un futur possible ? Comment se sentir concerné par ces humains ne vivant même pas dans le même univers que nous ? Alors que si ces humains sont nos possibles descendants… ça change tout !
D’où mon prochain point.