Depuis quelques années, un nom est sur toutes les lèvres des lectrices de science-fiction et commence à s’imposer comme une évidence, même auprès d’un public plus large : Becky Chambers.
L’autrice américaine détonne dans un paysage encore largement masculin, non seulement par le sous-genre dans lequel elle s’est imposée – le space-opéra – mais aussi par son approche de la narration refusant le mythe du héros et la centralité de la violence spectaculaire.
Mettant au cœur de ses histoires la question de l’égalité, l’écologie, la fluidité des identités ou encore l’importance du collectif, son œuvre est une immense bouffée d’air qui mérite qu’on s’y penche en détail.
Féminiser et diversifier la science-fiction
Le début de la carrière de Chambers révèle à lui seul la difficulté pour une jeune autrice de percer dans le space-opéra. Cette branche de la science-fiction se caractérise par d’ambitieux récits spatiaux, explorant de vastes univers et utilisant des méthodes de narration complexe en multipliant les personnages et les intrigues.
Les grands "noms" du domaine sont presque tous masculins mais au milieu d’auteurs, comme Peter F. Hamilton ou James S. A. Corey, brillent quelques puissantes étoiles, comme celle d’Ursula Le Guin qu’on ne présente plus.
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