« Becky Chambers arrive à rassembler : elle a mis d’accord d’abord tous les gens de la SF, salue Mireille Rivalland... »

3 janvier 2024

Guerres, IA, catastrophes climatiques… Et si on ouvrait des brèches avec la science-fiction positive

Dictatures, catastrophes climatiques, IA, épidémies, famines, clonage… Les récits  dystopiques ont envahi l’imaginaire. Et avec une actualité anxiogène, on a l’impression que le réel va méchamment rattraper la fiction. Par exemple, si vous avez eu la mauvaise idée de regarder Contagion, film SF de 2011 où une pandémie explose, le soir d’un certain 16 mars 2020… Ou en faisant face à l’horreur de la guerre en Ukraine, qui a ravivé la crainte d’une apocalypse nucléaire (un des thèmes de prédilection de la SF dans les années 1960-1970).

Vous avez l’impression que l’état du monde empire ? Que catastrophes et mort nous attendent au tournant ? Et si la brèche pour penser le monde autrement passait par la science-fiction positive ? « On a de plus en plus ce genre de demande, reconnaît Julien Chapert, libraire spécialisé dans la science-fiction à La Croisée des mondes, à Paris. Le climat ambiant au niveau social et politique fait que les gens ont besoin de lire des titres qui donnent un peu d’espoir. » Une littérature dont les origines peuvent remonter au XVIe siècle, avec L’Utopie de Thomas More ou à l’exploration façon Jules Verne au XIXe, et qui suscite de plus en plus d’intérêt.

Becky Chambers, celle qui rassemble

Depuis quelques années, le sillon est creusé par des écrivains et écrivaines, dont la plus célébrée est Becky Chambers. L’autrice américaine de science-fiction féministe a percé depuis 2014 avec son space opera en plusieurs tomes Les Voyageurs et ses nouvelles d’Histoires de moine et de robot. Le premier suit la vie à bord d’un vaisseau spatial où cohabitent humains et diverses espèces extraterrestres. La deuxième série imagine un monde où les robots ont fait sécession des humains lorsqu’ils ont transitionné vers un monde plus responsable et durable.

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