« On ne peut pas encore anticiper le monde d'après » Olivier Paquet – Numerama

Interview
28 avril 2020

Pour l'écrivain de science-fiction Olivier Paquet, on ne peut pas encore anticiper le monde d'après, puisqu'on est encore en plein cœur de la pandémie. Entretien.

Alors que nous sommes en plein cœur de la pandémie Covid-19 et du confinement qui en découle, la notion d’un « après » est partout. En premier lieu parce que l’étape d’une sortie de confinement pose de nombreuses questions épidémiologiques, économiques, sociales : il faudra rétablir une vie normale mais, afin d’éviter une deuxième vague, une « normalité » absolue telle qu’avant la crise ne sera pas possible tout de suite, loin de là. Cette notion d’un « après » dépasse aussi le plan formel d’une reprise d’activité. L’expression complète, qui se généralise, fait référence à un « monde d’après ». Traduction : un nouveau monde, une nouvelle époque, un nouveau modèle de société.

Certains défendent la théorie d’un futur radicalement différent, sur de nouvelles bases dont l’on verrait déjà les prémices, tandis que d’autres estiment que la société ne s’en trouvera pas si profondément métamorphosée. La seule certitude est que la crise que nous traversons aura un impact sur notre futur. Mais est-il déjà possible de l’anticiper dans toute sa diversité, toute sa complexité ? Peut-on, dès à présent, extrapoler jusqu’à prédire le monde d’après ? Il est trop tôt pour se projeter, aux yeux de l’écrivain de science-fiction Olivier Paquet, auteur du roman d’anticipation Les Machines fantômes — dont nous vous avons conseillé la lecture lors de la rentrée littéraire 2019.

Dans cet entretien pour Numerama, Olivier Paquet se confie sur son sentiment d’écrivain SF que la période n’est pas encore adaptée à une anticipation clairvoyante.

[Lire la suite sur www.numerama.com]