« Il m’a semblé que le cocktail serait explosif, donc j’ai sorti mon shaker. » | EmOtionS

Interview
8 juillet 2021

Ceux qui ne te connaissent pas encore doivent s’attendre à un roman barré et totalement inclassable…

D’où je déduis que ceux qui me connaissent s’y attendaient. Je serais donc prévisible, en étant imprévisible ? Sacré paradoxe !

J’écris en puisant dans mes névroses, mes questions sans réponse, mes angoisses… pas étonnant que ça parte un peu en vrille. Mais tu auras remarqué que j’essaie de conserver une forme de logique, dans tout ce bazar ! Il y a même quelques constantes : l’humour noir, un penchant pour la catastrophe et une légère tendance à la paranoïa. Ce qui permet aux éditeurs et libraires de me garder dans leur rayon polar : c’est déjà ça !

Tu développes de manière étonnante le thème de l’éducation d’un enfant par sa mère…

C’est un thème qui me touche, pour quantité de raisons personnelles, et sur lequel je n’ai pas l’impression d’avoir lu grand-chose (je parle de romans noirs, bien sûr). Dans le polar, soit la mère est une victime et/ou une héroïne qui cherche à arracher son enfant aux griffes du Mal, soit c’est une mauvaise mère qui abandonne, frappe ou humilie ses enfants. J’ai eu envie, au contraire, de pousser jusqu’à la folie la logique d’une « bonne » mère, qui rêve que son enfant soit beau, fort, intelligent, courageux… Quoi de plus naturel ? Mais tous les rêves peuvent virer à l’obsession ! Cette jeune mère est intelligente et ambitieuse, mais… peu douée pour l’empathie, dirons-nous. Imaginons qu’elle soit prête à tout pour atteindre son idéal : il m’a semblé que le cocktail serait explosif, donc j’ai sorti mon shaker.

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